Monza 07.09.1909 – Le Gaude 01.07.1995
Menuiser et cantonnier d’origine italienne, naturalisé français. A la libération, il est caporal de réserve FFI et participe à la défense du Bourget et du Vieux-Blanc-Mesnil.
Fils de Riccardo, menuisier, et de Giulia Rossena, il grandit dans une famille ouvrière. Peu après sa naissance, la famille s’installe à Valdoie, en Franche-Comté, où Séraphin exerce à son tour le métier de menuisier comme son père. Le 15 juillet 1930, il épouse à Belfort Marie Suzanne Rolet, ouvrière à l’usine textile de Dollfus-Mieg et Cie (DMC), avec laquelle aura quatre enfants. Installé par la suite au Blanc-Mesnil, il devient membre actif de la société de gymnastique « La Fraternelle » et il est désigné grand vainqueur du concours de la Région Parisienne (4ᵉ au classement fédéral national).
Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier de guerre en juin 1940, puis il est rapatrié d’Allemagne pour des raisons de santé en janvier 1944. Cette même année, il réside rue des Blés d’Or et travaille comme cantonnier, employé à la mairie du Blanc-Mesnil. Dès le début du mois d’août, il participe comme volontaire à la mise sur pied de la compagnie FFI du Blanc-Mesnil, probablement après avoir pris contact avec GILLET, officiellement secrétaire adjoint. Le 18 août 1944, il est caporal de réserve et franc-tireur FFI, sous les ordres du capitaine Gillet et du commandant VIAL. Le 25, il prend part à la défense du poste de commandement installé à la nouvelle mairie, alors attaquée par les SS. Le 26, il participe à la défense du Bourget et s’empare d’armes ennemies. Les 27 et 28, il prend part à l’attaque du Vieux-Blanc-Mesnil en coordination avec l’armée Leclerc, ainsi qu’aux opérations de harcèlement contre les troupes allemandes à Aulnay.
Après la Libération, il continue de servir dans les FFI en prêtant service de garde et de patrouille jusqu’au 28 septembre 1944, avant de rentrer dans son nouveau foyer rue Jean Bouin, où il réside avec la famille et exerce le métier de menuisier-ébéniste. Lauréat du Grand Concours interrégional de gymnastique de Corbeil en catégorie vétérans, il reçoit en 1950 la médaille de bronze de l’Éducation physique.
Matricule FFI : 240.060
Sources : EC de Belfort, 1930, acte de mariage n° 161 ; SHD de Vincennes, GR16P13517 ; Lucien LEULLIER (secr. féd.), « En quantité et en qualité la gymnastique progresse sans cesse » dans Sport, 15 août 1938, p. 12 ; « Le grand concours interrégional de gymnastique de l’Ile-de-France » dans Libération, 12 juin 1950, p. 5 ; JO, 13 décembre 1950, p. 12616.
Portrait de Séraphin Anesi, détail de la page du journal Sport (cit.).
Identifiant unique : IFH-93007_BIO-0005
Date de mise en ligne : 25 avril 2025
Dernier mise à jour : 12 juin 2025