Rochefort 24.07.1893 – Le Blanc-Mesnil 01.05.1978

Électricien, militant syndical et résistant FTPF au Blanc-Mesnil. Blessé au combat lors de la Libération, il s’investit après-guerre dans la vie associative et sportive locale.

Fils de Jean F., charpentier, et de Maria Gorse, sans profession. A partir de l’octobre 1911, il est engagé comme matelot-électricien volontaire au Dépôt des Équipages de la Flotte de Rochefort. Il participe d'abord à la guerre du Maroc, puis est déployé au Moyen-Orient et aux Dardanelles durant la Première Guerre mondiale. Le 23 février 1918, il épouse à Vignols Elise dite ‘Noémie’ Gorse, couturière puis employée de Postes à Paris, dont il aura un fils, René. En juillet 1919, il est promu quartier maitre de marine et affecté dans les réserves militaires, puis démobilisé en tant que père d’un enfant. Il intègre alors les ateliers du Chemin de Fer à Tours et à Vierzon, puis, en 1920, il est délégué du Parti socialiste au Congrès de Tours, participe enfin à la naissance du Parti communiste auquel se rallie. En 1921, il déménage avec sa la famille à Paris, où il sera un des dirigeants de la grande grevé, puis en 1925 au Blanc-Mesnil, où il continue d'exercer sa profession d’électricien pour la Compagnie parisienne de distribution d’électricité (CPDE). Il poursuit son action syndicale, anime le syndicat du lotissement de son quartier, participe à la création d’un club sportif, l’ESOBM devenu après CSBM, et de l’Office Municipal du Sport. En 1940, il sera révoque de la CPDE pour son engagement politique.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est contacté par Just HERAS et Auguste DELAUNE pour entrer dans la résistance. Il est actif depuis septembre 1940 dans la distribution de tracts au camp d’aviation du Bourget, occupé par les troupes allemandes. Entre 1942 et 1943, il est aussi responsable des opérations de freinage de la production et du sabotage des installations stratégique allemandes au Consortium Français d’Automobiles (CFA). En juin, il est rallié au secteur B4 des FTP du Blanc-Mesnil, sous l’autorité du commandant Jean VIAL. Le 1er aout 1944, il est nommé chef en qualité de sergent par le capitaine Georges GILLET. Le 25, il s’engage aux côtés du capitaine d’armes au Fort d’Aubervilliers, prenant part aux préparatifs en vue des combats. Le 26, il participe avec la 2ᵉ DB à la prise du camp d'aviation du Bourget. Le 27, animé de grand « sang-froid », il s’investit sans relâche et de la formation et de l’organisation de son unité, qu’il mène lors de l’attaque du Vieux-Pays. Lors des combats, il est blessé à la jambe gauche par une balle et malgré la blessure, le lendemain 28, il prend part au nettoyage des ennemis aux Tulipes-de-France et à la Patte-d’Oie de Gonesse, en ramenant plusieurs prisonniers ainsi qu'une grande quantité d'armes et un canon anti-char. Le 29, il  cesse son activité armée et, après la guerre, il est membre actif  des associations d’anciens combattants et vice-président de l’amicale FFI-FTPF. Il organise aussi au Blanc-Mesnil des courses, des challenges et divers prix en tant que passionné du sport.

Mentions : Croix de guerre avec étoile de bronze ; Croix du combattant volontaire d guerres, 14.08.1959 ; Rue Joseph-Frétille, délibération du CM, le 28.03.1991 ; Place Joseph-Frétille.

Matricule FFI : 240.118

Sources : Sources : EC de Rochefort-sur-Mer, Registre des actes de naissance, 1893, n° 423 ; EC de Vignols, Registre des actes de mariages, 1918, n° XXX ; AD17, Registre des matricules militaires, n° 520 ; SHD de Vincennes, GR 16 P 235026 ; « Joseph Frétille nous a quitté » dans Actualités, 11 mai 1978 ; AMBM, « Obsèques Joseph Frétille », 6 mai 1978 ; C. Pennetier, Ad vocem dans maitron.fr, 2008 (dernière modification, le 2022) ; M. Houssin, Résistantes et résistants, 2004, p. 105.

Identifiant unique : IFH-93007_BIO-XXXX

Date de mise en ligne : 19 juin 2025