18 août 1944-27 août 1944

Situé à un carrefour stratégique entre Le Bourget, Drancy, Aulnay et Gonesse, Le Blanc-Mesnil se trouve dans la Seconde Guerre mondiale à la croisée des axes ferroviaires, routiers et aéroportuaires. Au moment où l’insurrection éclate à Paris et dans sa banlieue, la commune devient un passage incontournable pour la 2e DB du général Leclerc, en route pour libérer la capitale avant de poursuivre sa marche vers l’Allemagne. Entre le 18 et le 27 août 1944, la ville connaît huit jours d’affrontements, de sabotages, de résistance armée et de représailles. Lorsque les FFI attendent l’arrivée rapide de la 2e DB, tout un territoire devient un théâtre d’opérations décisives, où la population et les résistants locaux participent activement aux combats pour la chute du régime.

La nuit du 18 au 19 août, des élus de la Seine et de Seine-et-Oise lancent un appel à l’insurrection, déclenchant une grève insurrectionnelle qui paralyse les déplacements des troupes allemandes à la gare de Blanc-Mesnil-Drancy. Le matin du 19, les premières représailles éclatent au Pont des Sables, où des FFI sont pris pour cible et deux civils sont tués par les Allemands. Le 23, la mairie est prise sous les tirs sur ordre d’un agent de la Gestapo, tandis qu’un jeune résistant est exécuté devant son domicile. Le 25, les sapeurs-pompiers sont alertés d’un empoisonnement volontaire de l’eau potable, probable acte de sabotage commis par les derniers allemands en retraite. Entre les 26 et 27 août, un assaut décisif est lancé contre les positions allemandes du Vieux-Blanc-Mesnil, permettant la libération complète de la ville et la jonction entre les FFI et les blindés de la 2e DB.

Depuis la cérémonie militaire tenue en 1945 en présence de la 2e DB, Le Blanc-Mesnil commémore chaque année les combats et les sacrifices de sa population pour la Libération.