AMBM, Fond Benenati (Photographie) / Traitement numérique © Saluzzo, Cesare (d’après cliché anonyme, vers années 1920-1930)

AMBM, Fond Benenati (Photographie) / Traitement numérique © Saluzzo, Cesare (d’après cliché anonyme, vers années 1920-1930)

Maurice Lambot commence sa carrière au début des années 1920 chez Luterma-Français, Société par Actions (SA) dont le siège social est situé à Clichy-sur-Seine, tandis que un site de production de plus de quatre hectares se trouve au Blanc-Mesnil. La production des panneaux en bois et contreplaqués y est organisée par un chef scieur, encadrant des mécaniciens, des manœuvriers — salariés ou journaliers — ainsi que des techniciens et travailleurs spécialisés responsables du séchage en plaquage, du sciage, de la menuiserie ou de l’entretien des machines. La logistique est assurée par un pontonnier, chargé du chargement et du déchargement des produits fragiles ou volumineux dans les magasins. Enfin, un bureau composé d’une dactylo et d’une sténo-dactylo, s’occupe de la prise de notes et de la transcription à la machine pour les employeurs, tandis qu’une concierge veille à l’entretien et à la surveillance des locaux.

On suppose que Maurice a d’abord été chargé de la gestion et du réapprovisionnement en matériel de l’entreprise, avant de s’installer au Bourget pour exercer, à partir de 1922, la fonction de chargé d’affaires en tant que voyageur de commerce pour les succursales commerciales, tant nationales que coloniales, de la firme. Entre 1922 et 1926, d’autres cadres de l’entreprise commencent aussi à s’installer à proximité et autour du site de l’usine et coté Bourget, comptant un ingénieur, un chimiste, un comptable, un représentant en bois, l’emploie d’octroi et d’autres employeurs. Dans le site même du Blanc-Mesnil, son père Emile y habite dans une résidence de fonction en qualité de directeur des usines, avec sa mère Renée, les deux frères, René administrateur des ventes et Paul voyageur de commerce pour M. Barroux, et la jeune Jacqueline née à Lille.

Sur cette photo des années vingt, un seul homme se laisse clairement identifier au sein d’un groupe d’hommes d’affaires ou issus du monde industriel. Au centre, on peut imaginer, un banquier ou un grand patron de la haute bourgeoisie, avec tuba, gants et bâton de ville. Autour de lui des directeurs d’usine et actionnaires, avec bombettes et gants, ainsi que trois hommes en costume trois pièces. Maurice se distingue par une cravate claire. Si l’on est bien face à l’entrée vitrée du site au Blanc-Mesnil, la femme placée au centre avec foulard, pourrait être la concierge et à ses côtés, les secrétaires du bureau.