Glomel 24.07.1892 – Le Blanc-Mesnil 10.08.1942
Cimentier et secrétaire du syndicat des cimentiers au Blanc-Mesnil. Militant dans la clandestinité chargé d’éditer et distribuer des tracts à la volé, il est abattu par la police entre la rue et l’impasse Abbé Niort.
Fils de Guillaume Q., laboureur, et Marie Le Flour, ménagère. Il s’établie à Saint-Denis où il exerce le métier de cultivateur, puis il établit sa résidence à Gennevilliers, où il épouse le 4 décembre 1915 Maria Guillemette Menguy, ménagère de Saint-Ygeaux. Lors de la Première Guerre mondiale, il est envoyé sur le front et blessé à deux reprises. À partir de 1927, il s'installe avec sa famille avenue des Champs au Blanc-Mesnil, où il vit avec ses deux enfants. Par la suite, sa femme devient manœuvre à La Callendrite, tandis que lui, pensionné de guerre, travaille à Paris et dans sa ville malgré la perte de deux doigts.
Membre de la CGTU, il est très actif au sein du syndicat unitaire des bâtiments. Souvent licencié en raison de son engagement, il est contraint de changer régulièrement de chantier. En 1933, il adhère au PCF, puis il devient secrétaire syndical des cimentiers du Blanc-Mesnil. Après les accords de Munich et la dissolution du parti, il réorganise la section du Blanc-Mesnil avec Jean-Baptiste HUREL, Julien PASQUIER, Victor LECONTE, Félix CHARTON, Marcel ALIZARD, Félix PRIGENT. Il devient responsable de l’édition de plusieurs tracts de La Tribune Populaire et de la Voix Populaire, qui sont distribués à Aulnay-sous-Bois, Le Bourget, Blanc-Mesnil et Saint-Denis.
Depuis 1940, le couple héberge dans leur foyer des militants clandestins, tandis que lui-même figure sur la liste des surveillés en raison de sa réputation de communiste notoire. Le préfet Marc Chevalier propose son internement administratif et le commissariat de sa ville le convoque à la fin de l’année. Lors d’une distribution de tracts à vélo, il est abattu rue de l’Abbé Niort à coups de revolver vers 22 heures à l’âge de 50 ans par un brigadier et un gardien du commissariat de la ville. Une musette contenant des tracts communistes est retrouvée sur son corps.
Il meurt à l’age de 50 ans
Mentions : « Mort pour la France », du 13 novembre 1946 ; Rue Pierre Quémener, délibération du CM, le 15.10.1944 ; Plaque commémorative « Pierre Quémener », rue de l’Abbé-Niort.
Sources : Sources : EC de Glomel, 1892, acte de naissance n° 79 ; EC de Gennevilliers, 1915, acte de mariage n° 79 ; EC de Blanc-Mesnil, 1942, acte de décès n° 199 ; Arch. PPo., 77W391 ; AMBM, Fond Municipal de Chômage, 203W302 ; SHD de Caen, AC 21 P 390421 ; « Il y a quatre ans, Blanc-Mesnil se libérait » dans La Renaissance de Seine-et-Oise, édition d’Aulnay-sous-Bois, 173, 28 aoûts 1948 ; « Honneur à un héros » dans La Renaissance, ca. août 1947 [AMBM, Second Guerre mondiale. Biographies, dossier ad vocem, photocopies sans références] ; Le Matin, 16 aout 1947 ; J. CLESSE, S. ZAIDMAN, La Résistance en Seine Saint-Denis, 1994, p. 107 ; D. GRASON, Ad vocem dans maitron.fr, 21 avril 2013*.*
Identifiant unique : IFH-93007_BIO-XXXX
Date de mise en ligne : 16 juin 2025